Mercredi 13 Octobre 2010: pluie néo-écossaise et paradis bibliothécaire (West Bay > Margaree Forks)

Wouhouu! J’écris ce soir sur un CLAVIER! Un vrai! La folieee…article bien entendu dédié aux mineurs chiliens qui, je viens de l’apprendre, sortent enfin.

Réveil vers 7h30. Il fait encore bien frais…Hubba est gelée des pieds à la tête. J’allume un petit feu pour reliquéfier le nutella, maintenant la technique « pot sous le bras » ne fonctionne plus. Bref. Déjeûner et remballages humides, qui sont de plus en plus habituels.

Je prends la route, équipé de mes super gants camouflage, qui ont d’ailleurs une super marque, que je n’avais pas remarquée en les achetant, j’ai nommé…Remington. « Rémigne-tonne ». Trop fort!

La route est vraiment une des plus agréables depuis le début du voyage. Il fait super beau, le soleil commence à réchauffer l’atmosphère, presque pas de vent, il n’y a quasiment aucun trafic (sur les vingt premiers kilomètres, j’ai dû voir…cinq autos, et deux cyclotouristes!), le paysage est vraiment beau, tout comme les couleurs automnales. Bref, c’est le pied à mort…éhéh!

Mon but de la mi-journée est Whycocomagh. Je l’ai choisi pour le nom rigolo…ahah. Avant d’arriver là bas, mon inattention et ma faim (déjà plus de 50 km de belle route, quand même!) me font me tromper de chemin…allez, un petit détour de quelques kilomètres, et une utilisation de GPS.

Ma petite route touristique rejoint une grosse Highway juste avant Whycocomagh, Quelques kilomètres d’accotement pas forcément sympathique, et j’arrive au marché fermier local. Petit ravitaillement en tomates, pain aux raisins, fromage en grains et oignon pour mon fameux riz « à l’oignon aux tomates au thon »…et quand je sors, il se met à bien pleuvoir. Ça tombe bien, je veux pique-niquer au sec sous le petit préau du marché.

Alors que je me nourris, un homme à grosses lunettes, cheveux blancs, une bonne soixantaine, m’aborde. Jasette de mon voyage. Il me raconte que lui fait de la moto, et dans les années 80, a fait envoyer sa moto en Europe pour un bon trip là-bas.

C’est un prof d’histoire retraité. Maintenant, il prend des photos et écrit! Il a d’ailleurs un bouquin en route, justement, un guide de voyage sur les provinces maritimes à moto. Il me dit qu’il faut que j’aille à Terre-Neuve, et me dit de lui écrire pour qu’il m’envoire les photos qu’il a prises de moi, et qu’il me conseille si jamais je vais là-bas. Il m’apprend aussi que la Cabot Trail, qui parcourt les Cape Breton Highlands (sur laquelle je roule dorénavant, a été élue meilleure route à rouler à moto par le magasine Harley-Davidson. Ça promet pour la suite! Merci R.G. en tous cas, c’était une sympathique rencontre.

Quand je reprends la route, la pluie n’a pas cessé…et le vent est aussi de la partie. Allez hop hop, imperméables sur le dos, on se tourne les jambes pour se réchauffer!

La route est tout aussi belle, mais j’apprécie un peu moins, compte tenu des conditions. Et pas de photos, mon appareil est de plus en plus fragile!

Mon objectif du jour est Margaree Forks, un petit bled né de la rencontre de deux routes, comme son nom l’indique. J’espère trouver là un spot de camping avec de l’électricité: mes batteries sont vidées par trop de BD, de blog et de séries télé, comme d’hab!

J’arrive là bas un peu avant 18h. Pas de courant à l’extérieur du centre d’info touristique, ni à la bibliothèque…grmbl. Par contre, je trouve un spot avec un préau et une table de pique-nique. Ça c’est cool!

Alors que je finis de monter Hubba, je vois que la fenêtre de la bibliothèque est maintenant allumée…je vais voir. Alleluia, c’est ouvert! Je me munis de tous mes trucs à recharger, ainsi que de mes DVD à graver. Je peux utiliser l’ordinateur, envoyer mes conneries, graver mes DVD de photos. Parfait, merci beaucoup!

Cerise sur le gâteau, je peux vous écrire ces lignes sur un clavier, un vrai. Trop cool!

Ce jour, roulé 113.2 km à 18.3 de moyenne, soit 6h11 de route.

Demain, premiers kilomètres sur la Cabot Trail!

Sur ce…à la soupe!

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8 commentaires pour Mercredi 13 Octobre 2010: pluie néo-écossaise et paradis bibliothécaire (West Bay > Margaree Forks)

  1. Cath dit :

    On se régale avec des photos pareilles ! Mais en vrai, qu’est-ce-que ça doit être !
    T’as quand-même de la veine.
    Au fait, si la Susan pistonne le visa pour les stêts, tu repars l’an prochain alors ?
    non je plaisantais.

  2. Phil dit :

    Haha, ici un désormais habitué de la bibliothèque. Ou du moins du CDI. Je t’écris entre III)c) et Conclusion. Ptit Chanceux va. Souhaite moi bonne chance pour ma colle d’histoire !

  3. Juan Altitude dit :

    Rémi-gne-tonnerre sur deux roues

  4. FB dit :

    hop! c’est parti pour la descente. Après l’acclimatation, montée au col du Kreuzweg; c’est bien joli, des alpages Vosgiens, la route qui serpente, les horizons lointains, les sapins et cap sur le Champ du Feu et on redescend par le col de la Charbonniére. « on! » C’est qui? « One Terrot again » mais je comprenais pas bien l’anglais…
    Alors là, avec mes roues voilées et mes freins merdiques, la route pavée, la pente et les virages, les trois kilos d’outils, me voila embarqué par la pesanteur, wrouf, accroche-toi au guidon, ptit gars! tu parles, j’arrivais pas à attraper les leviers tellement ça secouait! aïeïeïe, et que ça remue, indescriptible (pourtant j’essaie!) C’est mal emmanché, je vais me planter! Et puis un bout de ligne moins courbe et un peu d’asphalte, je chope les leviers et les câbles n’ont pas pété, milliards di djiu, la trouille de l’année. Je m’arrête au point de vue, histoire de voir si j’ai pas un orteil qui s’est détaché ( la couleur de la selle n’avait pas changé…), arrivent des touristes retraités en 203 Peugeot rencontrés en amont qui me disent: »Vous avez été plus vite que nous! » Té! C’était bien involontaire!
    Rien n’arrête un Terrot, même pas ses freins!
    Si tu vois le service de voirie: photo! savoir à quoi ils ressemblent les cantonniers en nouveau kilt…

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